Black Bass No-Kill 2 – La stratégie gagnante
Dans le cadre du projet GIZ-Tourisme Durable pour la promotion de l’emploi en zone rurale, dont Sakura est partenaire depuis le début, et avec l’aide du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, la 2ème édition de l’évènement international Black Bass No-Kill s’est tenue du 16 au 18 novembre 2018 à Tamri, près d’Agadir au Maroc.
Juste après l’inauguration et la visite des stand du village Pêche et Tourisme, une table ronde sur le développement de la pêche sportive touristique et durable au Maroc et sur la protection du Black Bass et de son environnement fut organisée. Un exemple pour moi car cette grande table ronde, animée par Badr Laamiri (Eaux et Forêts), Franck Rosmann (Sakura/BBF), Étienne Fleurant (BBF/Bass France Nation), Arlette Dorneau et Louis Lindier (Pêche sans Frontières), permis à chacun de s’exprimer librement sur les divers sujets abordés du thème. Les représentants des clubs et des fédérations de pêche donnèrent leur avis et posèrent des questions aux intervenants, pour que notre passion avance dans le bon sens (un exemple et une maturité qui à montré l’envie de faire évoluer notre passion vers le haut).
Le vendredi matin, avant cette conférence, nous avions le droit d’effectuer un pré-fishing en vue de la compétition Black Bass No-Kill 2 du Samedi. Arrivés au barrage, mon binôme Jean-Michel Marcon et moi décidons de tester des zones éloignées ou peu de pêcheurs s’y rendent à cause des difficultés d’accès. Pour ce repérage, nous avions fait une sélection de leurres en fonction des conditions climatiques et en fonction de l’expérience que l’on a de lac que nous avions déjà pêché en février dernier. Me concernant, c’est déjà le troisième événement au Maroc sur ce magnifique lac.
Pour moi, ce sera Slit Shad en 4 et 5 », lipless lipless dans les deux versions et spinner Cajun en 10 et 14 g. Bien entendu, je n’ai pas oublié les indispensables leurres souples Gary Yamamoto, tels que D-Shad, Senko, Fat Iika, Swimming Senko. Pour mon équipier, sa sélection de leurres durs et souples est Quasiment la même que la mienne mais avec les produits de son sponsor :-) !
Arrivéz sur zone après 30 minutes de marche, nous décidons de faire une prospection rapide, juste pour situer les zones ou se tiennent les poissons, mais sans trop les déranger pour qu’ils ne désertent pas la zone. Car une particularité de ce barrage est qu’il y a peu d’obstacles et de structures près desquels les bass peuvent se cantonner. Nous sommes très loin de la manière que l’on a de le pêcher en France et même dans la majorité des barrages espagnols. Ce manque d’obstacles favorise le déplacement permanent des bass en quête de nourriture et les rares spots d’embuscade marqués sont à préserver. Après avoir trouvé plusieurs zones de ce type nous rentrons à l’hôtel et après un bon repas marocain avec les binômes des 45 autres équipes locales et étrangères, nous mettons en place notre stratégie. Il nous faut effectuer quelques changements dans nos boites et ré-ajuster nos combos de cannes pour le grand jour. Pour cet évènement une seule manche, du bord, d’une dizaine d’heures permettra aux concurrents de montrer leurs talents. Mon équipement se résume à deux cannes qui suffisent généralement. J’ai ressorti ma fidèle Sportism Neo ALL IN ONE (une anciene canne multibrins Sakura très pratique pour voyager) en mode casting pour le power fishing et une Players spinning 682 ML pour pêcher au souple.
Samedi matin 5h : Nous sommes prêts et attendons le bus qui nous amènera jusqu’au lac avec excitation ! Après avoir longuement discuté hier soir et avec les résultats que j’ai pu réunir sur une autre compétition sur le même lacs en 2016, nous décidons donc de partir sur un poste de l’autre côté du lac que l’on estime à 1h30 de marche ! Ah oui là ce n’est pas nos manches de Street’ à la française…ça use les souliers !!! Sur cette zone, il y a un joli poste qui ma permis en 2016 de finir 2ème lors d une manche du championnat. Mais après un peu plus d’une heure de marche, nous étions encore loin et il devait rester environ 45min de crapahut dans les blocs rocheux. Il fallait que nous commencions à pêcher sous peine de prendre du retard durant les bonnes heures du début de journée. Au bout de quelques minutes, un vent très fort se lève et nous demande une adaptation rapide car nous étions partis sur des plombées de 5 g lors de notre préparation. Nous passons sur 10 g pour pouvoir atteindre de bonne distances. Dès les premiers lancers, notre choix s’avère payant. Les premiers poissons s’enchaînent, au lipless Tantra Vib et au leurre souple pour mon équipier. Après 4 poissons maillés (30 cm), l’activité diminue et je change de canne pour me mettre aussi au souple. Nous pêchons tous les deux sur des leurres finesse avec une animation en dents de scie et au bout de trois heures sur cette large zone, nous bouclons le quota de 15 poissons. Vous voyez, en France après un bass pris, l’on reste rarement pour insister sur le poste ! ici c’est une des stratégie les plus payantes.
Quota bouclé, nous gagnons un autre poste repéré durant l’entraînement et qui semblait prometteur. En chemin, je décide de pêcher quelques postes rapidement au cajun 14 g auquel je rajoute un plomb pour gagner en poids et lancer efficacement face au vent. Un peu de bricolage grâce aux têtes plombées Cheburaska amovibles des leurres souples Swimy et c’est parti !
Hélas, je décroche trois gros poissons qui, à la touche foncent se caler dans les herbiers assez denses, et parviennent à se libérer assez souvent. En arrivant sur le derniers postes de la journée, nous touchons quelques poisson maillés que nous n’enregistrerons pas sur notre fiche de capture car nous cherchons désormais à prendre de plus gros sujets qui nous feraient faire la différence. Après seulement 20 minutes sur ce poste, Jean Michel prend une grosse touche et après un magnifique combat met au sec un splendide black bass de 47 cm. Au lancer suivant ce sera un 43 !! Puis, profitant du passage d’une troupe de jolis bass, je finirai pas capturer ce joli poisson de 51cm à 30min de la fin de la fin de l’épreuve, sur un grub. cerise sur le gâteau, ce sera le plus gros bass de la compétition.
Aussitôt mesuré et relâché, tout en le filmant comme chaque capture pour qu’elle soit comptabilisée, je relance une dernière fois au même endroit et enregistre une touche monstrueuse !!! Une première chandelle me laisse entrevoir la bête et c’est encore plus lourd. Mais la deuxième chandelle mit fin à tout espoir en voyant se bass repartir vainqueur et libre !
18H45 fin du concours. Nous repartons tous à l’hôtel dans la joie et la bonne humeur. Après une superbe soirée avec les amis durant laquelle nous partageons nos expériences et nos stratégies nous rêvons de victoire car si de très nombreux poissons ont été capturés, il semble que nous ayons trouvés les plus grands. Le lendemain matin nous sommes convoqués par le jury pour le contrôle de nos vidéos de mesure. Pas de litiges nous sommes au carré avec le règlement et les validations sur la toise officielle…le verdict tombe, nous sommes premiers !
Une magnifique cérémonie de clôture et de remise des trophées s’en suivra avec une superbe ambiance, dans la joie et la bonne humeur, comme toujours au Maroc !
Après ce magnifique séjour, je repars encore une fois avec des souvenir pleins la tête, de magnifiques rencontres et moments de partage avec tous nos amis, allemands, belges, hollandais, français et espagnols et bien sûr, marocains ! Je les remercie encore pour tout. Merci aussi aux organisateurs (HCEFLCD et GIZ), particulièrement à Mounir El Beidori, Azridou Abdellatif, Sarah Ftaich, Kaoutar El Rhaffouli , pour cette organisation au top.
Merci à tous et à la prochaine !