Tout les ans je les attends avec impatience, et si mon environnement de pêche est plutôt salé, je ne dédaigne pas l’eau douce lorsque ces poissons argentés arrivent. Les grandes Aloses !
Après un repérage fructueux je passe un coup de téléphone à Mathieu Esnault qui désirait faire quelques images de nos « grosse sardines ». De bonne heure nous arrivons sur le spot. Le niveau d’eau est très haut et nous ne pouvons accéder au meilleur endroit. Pas d’inquiétude pour autant car nos copines se manifestent avec force éclaboussures juste devant nous.
La pêche de l’Alose telle que je la pratique est bien différente de celle utilisée dans d’autres régions. Ici, pas de casting jig (encore que je pense que c’est possible) mais de micro leurres souples sur de petites têtes plombées ou de petites ondulantes. C’est d’ailleurs avec une Skoon Fat Sakura que je vais commencer afin de lancer dans la veine d’eau ou se trouve les Aloses. Pour lancer efficacement ces petits leurres Tanguy m’a envoyé un prototype de l’actuelle canne Sakura Ionizer 802 L. Très agréable à utiliser et surtout capable d’expédier de faibles grammages à de grande distance. Sa grande sensibilité est un atout indispensable pour détecter les touches souvent subtiles des aloses.
Pour la première touche rien de subtile , la Skoon Fat Sakura est interceptée en fin de dérive avec violence. Quel plaisir de retrouver la défense puissante et aérienne de ces magnifiques combattantes. Pour un ensemble cohérent j’utilise de la tresse Sakura Sensibraid 8X chartreuse en 8/100 et un bas de ligne en fluoro 0,20 ou 0,22 mm. J’insiste sur la couleur de la tresse car certaines touches ne se détectent que part un écart de la ligne, plus la tresse est visible moins on manque de touche. Le niveau a baissé et nous pouvons rejoindre le « hot spot ».
Changement de leurre, un Slit Shad Evo Sakura orange (059) sur un tête de 3g et c’est parti pour la technique que je préfère. Je lance dans le courant principal et je laisse mon leurre dériver presque sans l’animer, on dirait une pêche au toc.
Toute la subtilité réside à présenter le leurre dans la bonne couche d’eau. Le résultat ne se fait pas attendre et je ferre assez rapidement un autre poisson. La puissance de la canne Sakura Ionizer permet au maximum d’abréger les combats ; ainsi les poissons repartent sans excès de fatigue.
Elles me manquaient mes « grosses sardines », vivement notre prochain rendez-vous entre deux sorties en mer.
Steven Barathon
Pro Staff Sakura
Crédit photo Mathieu Esnault